Cet Employé Révèle Ce Qui Arrive à votre Corps Pendant la Crémation.

Par Celine, le 25 Février 2025

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Cet Employé Révèle Ce Qui Arrive à votre Corps Pendant la Crémation.

La crémation est une pratique funéraire de plus en plus répandue.

Mais quand on est confronté au décès d'une personne, on peut se trouver face à un choix si celle-ci n'a pas exprimé de volonté particulière.

Faut-il avoir recours à une inhumation ou à une crémation ?

De nombreuses questions se posent alors...

Bertrand qui travaille dans un service de pompes funèbres, a bien voulu m'apporter des précisions sur le déroulement de la crémation :

Un cercueil pendant la crémation

Comment se déroule la crémation ?

La crémation est une alternative à l’inhumation.

Après la cérémonie d'hommage au défunt, le cercueil est transporté dans un local où a lieu la crémation.

Certaines familles veulent assister à l'entrée du cercueil dans le four pour dire un dernier adieu.

Mais ce n'est pas une obligation.

Le cercueil est introduit dans un four

Le cercueil est introduit dans un four chauffé à une température de 850 à 1000°C.

La combustion dure en moyenne 1h30 à 2h.

Tout dépend du type de cercueil et de la corpulence du défunt.

La combustion des tissus mous

Pendant ce temps, le corps se décompose sous l’effet de la chaleur.

La peau, les muscles et les organes, qu'on appelle les tissus mous, disparaissent en premier.

La calcination des os

Restent alors les os qui mettent plus de temps à brûler.

Sous l'effet de la chaleur, ils deviennent très friables et blanchâtres.

Mais ils ne disparaissent pas complètement.

Ce phénomène est appelé la calcination.

Les os sont ensuite réduits en cendres par un broyeur spécifique : le "crémulateur".

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La récupération des cendres

Après refroidissement, les cendres sont recueillies dans une urne funéraire.

Elles sont mises à la disposition de la famille, généralement dans un délai de 24 à 72 heures.

Il faut en effet consacrer un temps à leur refroidissement et à leur traitement.

Les employés des pompes funèbres doivent notamment retirer les résidus métalliques qui ont pu résister à la combustion.

Sachez qu'ils ne sont pas tenus de rendre les métaux qui ont résisté à la crémation : implants, prothèses...

Selon le site service-public.fr, "le produit de leur vente doit être reversé soit à une ou plusieurs communes (pour pourvoir aux obsèques des personnes démunies), soit à une association."

Le respect du défunt : une priorité absolue

Les crématoriums appliquent des règles strictes pour garantir la dignité du défunt et le respect de ses proches.

L'identité du défunt est vérifiée.

Et chaque crémation est individuelle et suivie avec un numéro d’identification unique.

Ce processus garantit que les cendres restituées à la famille sont bien celles du défunt.

N'oubliez pas que le crématorium peut conserver les cendres du défunt pendant 1 an maximum.

Les étapes avant la crémation

Maintenant vous savez comment se déroule la crémation.

Mais avant la crémation, il faut respecter un certain nombre d'étapes obligatoires.

Car le processus de crémation suit un protocole bien précis, encadré par des règles strictes.

Voici les principales étapes :

1. Les formalités administratives

Avant qu’une crémation puisse avoir lieu, plusieurs démarches administratives sont nécessaires.

La famille du défunt doit obtenir un certificat de décès délivré par un médecin.
Il faut ensuite une autorisation de crémation signée par la mairie du lieu du décès ou de mise en bière. La famille ou les servies de pompes funèbres peuvent se charger de cette formalité. Celle-ci ne pose en général aucun problème.
Sauf s'il y a un problème médico-légal : mort suspecte, mort par accident, suicide... Dans ce cas-là, c'est le procureur de la République qui délivre l'autorisation après l'enquête de police.
D'après l'article ’article R2213-33 du Code général des collectivités territoriales, les obsèques doivent avoir intervenir au minimum 24 heures après le décès. Mais elles ne peuvent pas avoir plus de 6 jours ouvrables (hors week-end et jours fériés) après le décès.
Toutefois, si le décès a lieu à l'étranger, une dérogation peut être accordée.

2. Le choix du cercueil

Contrairement à une idée reçue, un cercueil est obligatoire pour la crémation.

Et il doit répondre aux exigences des normes AFNOR NFD80-001-1 et NFD80-001-3 qui a pour but de s'assurer qu'il est entièrement combustible.

Cela signifie entre autres que le bois doit être léger, sans vernis toxique ni ornements métalliques.

Cela permet de faciliter la combustion et de limiter les émissions polluantes. Il aide à maintenir une température idéale pour la crémation.

A priori, un cercueil en carton peut être utilisé, mais il se peut que les services du crématorium s'y opposent pour des raisons pratiques. Dans tous les cas, il doit respecter les normes édictées.

Ceci étant dit, le cercueil peut bien entendu être personnalisé en choisissant un modèle particulier ou en le décorant.

Ainsi des fleurs, des prières, des mots d'adieu peuvent être déposés dessus.

3. La mise en bière

Le corps du défunt est préparé et habillé par le personnel qualifié des services funéraires.

Une toilette rituelle peut être effectuée si les proches le souhaitent ou si le défunt en a émis le souhait.

De même, le personnel des pompes funèbres peut réaliser des soins de conservation.

Si le défunt avait un implant cardiaque, celui-ci doit normalement être retiré soit par un médecin, soit par le thanatopracteur.

Le corps est ensuite placé dans le cercueil par les services funéraires, qui s'assurent que tout est conforme aux réglementations.

C'est ce qu'on appelle la mise en bière.

4. Le transport du cercueil au crématorium

Une fois la mise en bière réalisée, un corbillard transporte le cercueil au crématorium.

Il y en a environ 200 en France.

Un crématorium, c'est quoi ?

C'est un établissement spécialement conçu pour la crémation des corps humains après un décès.

Il comprend plusieurs espaces dédiés aux différentes étapes du processus :

une salle d'accueil et de recueillement où les familles peuvent rendre un dernier hommage au défunt,
une salle technique équipée du four crématoire.
un espace réservé à la récupération et à la remise des cendres aux proches.

Chaque crématorium fonctionne selon des règles strictes garantissant la dignité du défunt et le respect des volontés de la famille.

Le déroulement de la cérémonie lors d'une crémation

Selon les volontés de la famille, une cérémonie d’adieu peut être organisée avant l’introduction du cercueil dans le four crématoire.

Cette étape permet aux proches de se recueillir et de rendre un dernier hommage au défunt.

Ils se réunissent dans une salle dédiée.

La cérémonie peut être laïque : la famille et les proches peuvent prendre la parole, diffuser de la musique, lire des textes ou non, projeter des photos ou un film. Un temps de recueillement est généralement proposé.
La cérémonie peut être religieuse : des prières peuvent être prononcées. Les croyants peuvent lire des textes sacrés ou chanter des chants liturgiques.

Cet hommage à la mémoire du défunt dure de 30 à 60 min.

C'est une étape importante pour commencer le travail du deuil et se rappeler les moments partagés avec la personne disparue.

Que faire des cendres après une crémation ?

Les proches doivent choisir une urne avant le processus de la crémation pour recueillir les cendres.

Sachez que vous ne pouvez pas conserver les cendres chez vous, dans votre maison ou votre appartement.

En effet, depuis la loi du 19 décembre 2008, il n'est plus possible de conserver les cendres du défunt chez soi.

Elles peuvent être conservées dans une urne funéraire que la famille peut déposer dans un columbarium. L'urne peut aussi être scellée sur une sépulture ou inhumée dans une tombe familiale ou un cavurne. C'est un petit caveau spécialement conçu pour les urnes.
Elles peuvent être dispersées dans un jardin du souvenir. C'est un espace aménagé dans les cimetières ou les crématoriums qu'on appelle aussi site cinéraire.
Elles peuvent être éparpillées en pleine nature, sous réserve du respect de la législation en vigueur. Il faut faire une déclaration à la mairie du lieu de naissance du défunt. Car un registre est mis à jour pour indiquer l'identité du défunt, la date et le lieu de dispersion des cendres.
Le lieu où vous dispersez les cendres ne doit n'appartenir à personne et ne pas être clos : ainsi un jardin privé ne peut recueillir les cendres d'un défunt. Il est aussi interdit de les disperser sur la voie publique ou dans un lieu public comme un stade ou un jardin public. Mais il est possible de les disperser dans un champ, une prairie, une forêt accessible au public, mais appartenant à une personne privée. Mais il faut l'accord du propriétaire du terrain.

Pourquoi choisir la crémation ?

Opter pour la crémation est une décision intime.

Elle doit être prise en fonction des convictions personnelles et des volontés du défunt.

En comprenant mieux son processus, chacun peut faire un choix adapté à ses valeurs et ses volontés.

Aujourd'hui, elle représente environ 1/3 des funérailles. On estime qu'en 2030, elle représentera 50% des funérailles.

Plusieurs raisons expliquent son développement :

un coût inférieur à l’inhumation : une crémation est généralement moins onéreuse qu’un enterrement traditionnel, les frais liés à la concession funéraire étant évités.
un choix écologique : en réduisant l’occupation des sols et en limitant l’usage de matériaux durables, la crémation est perçue comme une alternative plus respectueuse de l’environnement.
une plus grande flexibilité : les cendres peuvent être dispersées ou intégrées dans un monument funéraire, laissant plus de choix aux familles.
un entretien moins important : si l'urne est placée dans un columbarium, elle nécessite moins d'entretien.
le prix d'un emplacement dans un columbarium est généralement inférieur au coût d'une concession dans un cimetière.

Quel est le prix d'une crémation ?

Le coût d'un enterrement avec une crémation est très variable.

Il dépend des prestations choisies, du cercueil, de l'urne, de la plaque funéraire.

Mais il faut compter en moyenne entre 3000 et 5000€.

Religion et crémation : ce qu’il faut savoir

La crémation est aujourd’hui largement acceptée. Dans certaines cultures en Asie, elle fait partie des traditions.

Mais certaines religions la prohibent encore.

Le catholicisme l’autorise depuis 1963, à condition que les cendres soient conservées dans un lieu sacré.
En revanche, l’islam et le judaïsme orthodoxe interdisent cette pratique et privilégient l’inhumation.