“Attention à ces 5 signes nocturnes qui indiquent un risque accru d’AVC”, alerte un médecin urgentiste

Par , le 01 Octobre 2025

“Attention à ces 5 signes nocturnes qui indiquent un risque accru d’AVC”, alerte un médecin urgentiste

Vous êtes-vous déjà réveillé en pleine nuit en vous sentant bizarre ou en ayant des douleurs inhabituelles ? Certains symptômes peuvent paraître anodins, mais ils ne le sont pas toujours.

Selon le Dr. Jean-Marc Lemoine, urgentiste à l’hôpital de Lyon, certains signes nocturnes et d’autres symptômes spécifiques peuvent indiquer un risque accru d’AVC. Et près de 150 000 Français, hommes et femmes, sont concernés chaque année, selon les hospices civils de Lyon !

Ces symptômes sont donc à prendre très au sérieux. Certains signes peuvent apparaître pendant la nuit et ils doivent vous alerter. N'oubliez pas, si vous arrivez à détecter ces symptômes nocturnes, cela peut vous sauver la vie.

5 signes nocturnes qui alertent sur un risque d'AVC

1. Ronflements bruyants et pauses respiratoires

Un homme allongé en pyjama bleu bâille largement dans son lit.

Si votre sommeil est ponctué de ronflements très forts accompagnés de pauses respiratoires, cela peut indiquer une apnée du sommeil. Cette condition augmente fortement le risque d’AVC. L’apnée entraîne une baisse d’oxygène dans le sang et met le cœur et le cerveau sous tension.

2. Réveil difficile et confus

Une main tendue arrête un réveil rouge posé sur une table de chevet.

Vous avez du mal à émerger le matin, vous vous sentez désorienté ou confus dès le réveil ? Selon le Dr. Lemoine, un réveil confus peut être un signe précoce d’AVC, surtout lorsqu’il s’accompagne d’autres symptômes nocturnes.

3. Maux de tête au réveil

Une femme assise dans son lit, l’air fatigué, touche sa tête avec lassitude.

Un mal de tête intense au réveil, différent de vos migraines habituelles, doit alerter. L’Inserm rapporte que 30 % des AVC hémorragiques débutent par ce type de douleur matinale.

4. Faiblesse ou engourdissement d’un côté du corps au réveil

Une main presse l’autre paume, comme pour soulager une douleur.

Si vous sentez un bras, une jambe ou la moitié de votre visage engourdi au réveil, c’est un signal d’alarme classique. Ce symptôme nocturne peut indiquer que votre cerveau n’a pas reçu assez de sang pendant la nuit.

5. Palpitations nocturnes

Une femme assise dans son lit, main sur la poitrine, paraît suffoquer.

Ressentir des battements de cœur rapides, irréguliers ou forts pendant la nuit peut également être un signe de risque d’AVC. Les palpitations nocturnes peuvent être liées à des troubles du rythme cardiaque, comme la fibrillation auriculaire, qui augmente significativement le risque d’AVC.

Autres symptômes à surveiller (diurnes)

Un panneau d’avertissement rouge avec un point d’exclamation au centre.

Certains signes peuvent apparaître à n’importe quel moment de la journée et nécessitent également une attention immédiate :

Troubles de la vision

Une vision floue, une perte de vision d’un œil ou une vision double peut signaler un problème cérébral sérieux. Selon une étude publiée dans le journal Stroke, 25 % des AVC impliquent des troubles visuels.

Difficulté soudaine à parler ou à comprendre

Si vous bégayez, confondez les mots ou ne comprenez pas ce que l’on vous dit, cela peut être une aphasie, un signe d’AVC. Le Dr. Lemoine insiste : "Ne laissez jamais ces symptômes passer. Chaque minute compte."

Vertiges, perte d’équilibre ou chute

Un vertige intense ou une perte d’équilibre soudaine, accompagnés parfois de nausées, peut indiquer un AVC touchant le cervelet ou le tronc cérébral.

Que faire si vous observez un de ces signes ?

Un grand point d’interrogation rouge sur fond blanc.

La règle d’or face à un AVC est simple : plus vite vous réagissez, mieux c’est. Si vous ou quelqu’un de votre entourage présente un de ces symptômes, n’attendez pas. Appelez le 15 ou rendez-vous aux urgences. Ne tentez pas de vous soigner vous-même.

En attendant l’arrivée des secours, restez calme, allongez-vous sur le dos avec la tête légèrement relevée et notez l’heure d’apparition des symptômes. Ces informations aideront le personnel médical à intervenir rapidement et efficacement.

Prévention : dormez bien et surveillez votre santé

Une femme dort paisiblement sur le côté, couverte d’une couette blanche.

Pour réduire le risque d’AVC, il est essentiel de maintenir une bonne hygiène de vie :

  • Évitez le tabac et limitez l’alcool.
  • Mangez équilibré et surveillez votre tension artérielle.
  • Faites régulièrement de l’exercice.
  • Contrôlez votre cholestérol et votre glycémie.

Le sommeil joue également un rôle crucial. Un manque de sommeil ou un sommeil de mauvaise qualité, notamment à cause de l’apnée du sommeil ou de palpitations nocturnes, augmente le risque d’AVC. Essayez de dormir 7 à 8 heures par nuit et consultez un spécialiste si vous avez des ronflements intenses, des réveils confus fréquents ou des palpitations.

Qu’est-ce qu’un AVC ?

Un homme assis, en chemise bleue, se tient la tête avec un effet de vertige visuel.

Un AVC, ou accident vasculaire cérébral, survient lorsque la circulation sanguine vers une partie du cerveau est interrompue ou réduite. Cela empêche le tissu cérébral de recevoir l’oxygène et les nutriments dont il a besoin. En quelques minutes, les cellules du cerveau commencent à mourir.

On distingue deux grands types d’AVC :

  • l’AVC ischémique (causé par un caillot)
  • et l’AVC hémorragique (lié à une rupture d’un vaisseau sanguin).

Dans les deux cas, il s’agit d’une urgence médicale qui nécessite une prise en charge immédiate.

Comment savoir si c'est un AVC ?

Un homme âgé allongé, main sur la gorge, semble éprouver une gêne respiratoire.

Beaucoup de personnes n’ont pas de douleur lors d’un AVC ischémique.

Engourdissements, picotements ou faiblesse d’un côté du corps peuvent survenir sans douleur.

Dans un AVC hémorragique, le mal de tête est souvent très violent et soudain, décrit comme “le pire mal de tête de ma vie”.

Comment tester rapidement si c’est un AVC ?

Une personne âgée pose ses mains sur ses genoux, vêtue d’un gilet clair et d’un pantalon gris.

La méthode FAST (en anglais) est très utilisée :

  • Face (Visage) : demandez à la personne de sourire. Un côté du visage peut être affaissé.
  • Arms (Bras) : demandez de lever les deux bras. Un bras peut tomber.
  • Speech (Parole) : demandez de répéter une phrase simple. La parole peut être brouillée ou incompréhensible.
  • Time (Temps) : chaque minute compte, appeler immédiatement le 15 (ou 112 en Europe).

On résume ?

Les symptômes nocturnes à surveiller :

  1. Ronflements bruyants avec pauses respiratoires.
  2. Réveil difficile et confus.
  3. Maux de tête au réveil.
  4. Faiblesse ou engourdissement d’un côté du corps au réveil.
  5. Palpitations nocturnes.

Les autres symptômes (diurnes) :

  1. Troubles de la vision.
  2. Difficulté à parler ou à comprendre.
  3. Vertiges, perte d’équilibre ou chute.

Rappelez-vous : chaque minute compte. Si vous détectez l’un de ces signes, contactez immédiatement les urgences. Votre réactivité peut faire la différence entre une récupération complète et des séquelles durables.

À votre tour...

Et vous, vous avez déjà ressenti un de ces symptômes ? Dites-le-nous en commentaire. On a hâte de vous lire !

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